«La promotion de l’Union nationale»
Le Courrier de Saint-Hyacinthe et Harry Bernard, promoteurs de l’Union nationale
L’acquisition de la compagnie éditrice du Courrier de Saint-Hyacinthe par Ernest-J. Chartier au printemps 1936 provoque un réalignement de la politique éditoriale du journal dirigé par Bernard. Jusqu’alors propriété de Mgr Desranleau, l’hebdomadaire proche de l’Église catholique et indépendant des partis politiques (tout en partageant, depuis la mort de Laurier, le programme du parti conservateur), devient alors un outil de promotion de la nouvelle Union nationale. Cette promotion ne se fait pas seulement par des positions éditoriales très favorables au «chef», mais aussi ─ et c’est le but de cette page─ par la publication des idées et du programme de l’Union nationale.
Ainsi au tournant des années 1950 le journal reproduit au début de janvier les vœux du Nouvel An du premier ministre. C’est le cas en 1949, en 1950, en 1951 et en 1952.
Sont également publiés en texte intégral le discours du budget de 1953 de même que trois discours du trône, soit ceux de l’hiver 1948, des automnes 1954 et 1955 .
À deux reprises Le Courrier de Saint-Hyacinthe va également reproduire les mémoires déposés lors des conférences fédérale-provinciales par le gouvernement Duplessis. En 1946, ce dernier livre un long plaidoyer en faveur de l’autonomie fiscale du Québec qui constitue une des pierres d’assise de son programme tout au long de son règne. En 1955, fort des gains obtenus auprès du gouvernement fédéral, il revient sur le sujet.
Lors des campagnes électorales provinciales l’hebdomadaire accueille de manière régulière les publicités de l’Union nationale et de leurs candidats. Si en 1944, les encarts publicitaires sont rares et peu élaborés, signalant sans doute un manque d’organisation du parti à l’échelle québécoise, lors des élections suivantes, soit en 1948, 1952, 1956 et 1960, ces encarts sont beaucoup plus nombreux et élaborées. Un échantillon de chacune des campagnes permettra de connaître certains des slogans du parti.
