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Harry Bernard dans la région de Sudbury en 1927.

LE SITE, consacré aux écrits de Harry Bernard, est le fruit d’une vingtaine d’années de recherches consacrées à ce journaliste, romancier, critique et naturaliste oublié depuis la Révolution tranquille. Au fil de ses écrits, on trouvera l’expression de la pensée dominante d’une époque marquée par un conservatisme et un attachement à l’Église catholique. Lire Harry Bernard, c’est chercher à comprendre d’où l’on vient, constater l’étonnante richesse d’un passé obscurci par les caricatures de notre mémoire collective et procéder à une lecture différente de la Révolution tranquille.

Homme de culture, il  a des intérêts variés, comme on le constatera dans la BIOGRAPHIE que nous lui avons consacrée afin de compléter ses MÉMOIRES, publiés ici pour la première fois.

Il a certes publié de nombreux romans et quelques essais; il a aussi rédigé plus d’une centaine d’articles dans diverses revues, presque tous mis en ligne en version intégrale et dont la majorité sont des articles naturalistes (voir ses OEUVRES).

Mais le cœur de ce site est composé de ses articles de JOURNAUX, que l’on pourra aborder chronologiquement, grâce à l’instrument de recherche avancée, ou par mots-clefs. La variété de ses éditoriaux, rédigés sur une période de 50 ans dans Le Droit mais surtout dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe, de même que la richesse de ses recensions de livres et de ses propos littéraires nous ont incités à en mettre en ligne plus de 5000  pour qu’ils puissent être appréciés à leur mérite et servir de matériel historique, notamment pour comprendre la société canadienne-française entre 1920 et 1970.

Attentif à sa région, Le Courrier de Saint-Hyacinthe de Bernard suivra notamment de près le début de la carrière politique de Daniel Johnson, qui reste encore largement méconnu.

Dans la mesure où on ne cherche pas à faire l’apologie de ses écrits, on trouvera  également les reproches que lui a adressés son adversaire politique, Le Clairon du libéral T.-D. Bouchard et d’un de ses successeurs,  Yves Michaud. Et comme Bernard défend les positions de l’Union nationale de Maurice Duplessis, au point d’en devenir le chantre par excellence, les DÉBATS entre les deux journaux révèlent des prises de position opposées et franchement partisanes. On trouvera, par exemple, des conceptions fort différentes de la place de l’Église et de l’État, des  enjeux de la nationalisation de l’électricité ou des dangers du communisme.  Dans cette même veine, il a fallu aussi s’intéresser aux textes rédigés à propos de ses œuvres (voir la RÉCEPTION CRITIQUE). Tous les grands critiques littéraires de son époque ont publié des appréciations de ses romans qui n’ont pas toujours été positives, loin s’en faut.  Plus de 150  d’entre elles ont été ici réunies.

Enfin, un dernier volet réunit sa CORRESPONDANCE dont un tableau chronologique retrace les dates de plus de 1500 lettres avec le nom des correspondants. Pour le moment, on trouvera l’intégral des lettres échangées avec Lionel Groulx, Alfed DesRochers, Simone Routier et Clément Marchand. Une analyse des lettres échangées avec Simone Routier et Alfred DesRochers s’y trouve aussi, de même qu’une sélection de 150 lettres envoyées à ses amis, critiques et auteurs, à ses éditeurs et traducteurs ainsi qu’à quelques autorités religieuses.