1941-1950: Illettré et docteur en littérature

5 décembre: Amorce, dans Le Courrier, une nouvelle chronique littéraire hebdomadaire qui durera plus de 30 ans et qu’il signe L’Illettré. Cette chronique est rapidement vendue à d’autres journaux régionaux tel Le Bien public de Trois-Rivières; il demande 5$ par mois aux journaux participants.artine_portrait

1942
janvier: fait paraître un article étoffé sur les chantiers forestiers dans la revue Le Canada français.
hb_ecrivains_42février: Publie un article intitulé «Romans de l’avarice», dans L’Enseignement secondaire au Canada dans lequel il examine quatre romans: Eugénie Grandet de Balsac, Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon, Pure Gold d’Ole Edvart Rolvaag, et Wild Geese de Martha Ostenso..

18 avril: Réélu directeur de la Société des écrivains canadiens à Montréal.

printemps: Fait paraître le premier d’une série de trois articles «universitaires» sur la littérature américaine dans la Revue de l’Université d’Ottawa; ces trois articles seront publiés successivement dans trois numéros de la revue cette année-là, soit dans ceux d’avril-juin, de juillet-septembre, et d’octobre-décembre. Ces trois articles constituent en fait son mémoire de maîtrise dont le titre est justement «Trois aspects du roman américain d’aujourd’hui». Il consacrera d’ailleurs ses cinq prochaines années à l’étude du régionalisme littéraire dans le roman américain pour sa thèse de doctorat.

30 mai: Assiste à Montréal à une rencontre des hebdomadaires de langues française et anglaise avec leur collègues ontariens au sujet de l’attitude du Québec dans l’effort de guerre.

11-13 septembre: Assiste au 11e congrès de l’Association des hebdomadaires à Saint-Faustin dans les Laurentides.hb_artinian_500

Fin septembre: Accompagné de sa fille Louella, Bernard se rend au lac Brown en Mauricie à l’invitation de l’entrepreneur Jean-J. Crête. De ce voyage, comme de celui effectué l’année précédente au même moment, il en tire le matériel pour une chronique de L’Illettré qui sera publiée le 16 octobre.

1943

janvier: Début d’une longue correspondance avec Artine Artinian, professeur de lettres du Bard College d’Annadale-on-Hudson (État de New York) et qui est décédé seulement en 2005; Artinian consacrera une partie de sa vie de chercheur à Guy de Maupassant. Au fil des ans, Bernard fera état de ses travaux dans 5 chroniques de L’illettré, soit le 13 octobre 1950, le 10 août 1951, le 9 septembre 1955, le 16 décembre 1955 et le 29 octobre 1969.

20 février: Début d’une longue correspondance avec Helen Elizabeth Crane alors étudiante universitaire américaine ; Crane, qui s’était d’abord intéressée à ses romans, complétera, en 1954, un doctorat en lettres à l’Université Laval sur Saint-Exupéry. Crane et Artinian occupent une place importante dans la correspondance qu’entretiendra Bernard au cours des prochaines décennies.

12 avril: Début de sa correspondance avec Frances Gillmor, universitaire et romancière spécialiste du Sud-Ouest américain.

25 mai: Admis à la Société royale du Canada.

26 mai: Boursier de la Fondation Rockefeller. Cette bourse lui permet de séjourner trois mois aux États-Unis en vue d’y étudier le régionalisme littéraire américain. En plus de couvrir les frais de déplacement et de subsistance, la bourse lui octroie 250$ par mois.

3 juin: Graduation de Harry Bernard à l’Université de Montréal où il obtient sa licence ès lettres.

20-22 août: Assiste au 12e congrès de l’Association des hebdomadaires au lac Nicolet.

8 octobre: Esdras Minville sollicite son appui pour devenir membre, à son tour, de la Société royale du Canada.

mi-septembre: Entreprend son voyage d’études aux États-Unis qui le conduit dans les différents musées, bibliothèques et universités. Itinéraire suivi : de New York à Chicago ; puis en direction de l’Ouest américain, l’Orégon et la Californie ; puis vers l’est, l’Arizona, le Nouveau-Mexique, le Texas, la Louisiane, le Tennessee, et finalement, en direction nord, de la Virginie jusqu’en Nouvelle-Angleterre.

hb_hebdo28 novembre: Rencontre Louis Dantin à Cambridge (Boston), rencontre qui eut lieu peu de temps avant la mort de Dantin.

1944

26 février: Prononce une conférence à la Société royale du Canada à Montréal dans la foulée de son voyage d’étude; cette conférence s’intitule: «Le régionalisme littéraire aux États-Unis».

mai: Choisi un des membres du jury d’un nouveau prix littéraire de la Société Saint-Jean Baptiste; ce prix deviendra plus tard le prix Ludger-Duvernay. Germaine Guèvremont en sera, en septembre, la première titulaire avec son roman Le Survenant.

8 août: Victoire de l’Union nationale et élection de Ernest-J. Chartier député de Saint-Hyacinthe.

8-10 septembre: Assiste au 13e congrès de l’Association des hebdomadaires à Saint-Donat.

1945

25 février: A terminé une première version de sa thèse de doctorat. Comme il l’écrit à Gabriel Nadeau cette journée-là: «La première version … est terminée. Je suis à réviser et relire, ce qui me prendra un an, et même plus. Cela ne finit pas. J’englobe 48 États de l’Union, ce qui vous donne une idée de l’ampleur de l’affaire.»

début mars: On lui offre un poste de professeur de littérature américaine à la faculté des Lettres de l’Université de Montréal avec entrée en fonction à l’automne 1946.

mars: Envoie un chapitre de son manuscrit de thèse de doctorat à un universitaire spécialisé sur le Sud-Ouest américain, Dr Pierce, pour ses commentaires.

été-automne: Interrompt ses études doctorales pour travailler à sa série l’ABC du petit naturaliste.

7-9 septembre: Assiste au 14e congrès de l’Association des hebdomadaires aux Chutes Montmorency, en compagnie de sa fille aînée, Louella.

1946

Refuse l’offre de devenir professeur à l’Université de Montréal, préférant se consacrer à son doctorat.

Publication de trois autres fascicules de l’ABC du petit naturaliste canadien: Le petit fleuriste, Le petit arboriste, Le petit jardinier. Quoiqu’il ait soumis le texte de deux autres fascicules, tel qu’il avait été initialement prévu (Le petit botaniste et Le petit minéralogiste), ces derniers ne seront jamais publiés par les éditions Granger qui avaient hérité du catalogue d’Albert Lévesque. Furieux, Bernard refuse de publiciser dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe leur sortie, comme il avait pourtant toujours l’habitude de le faire pour toutes ses autres publications.

edito_15novembre1946W_3506-8 septembre: Assiste au 15e congrès de l’Association des hebdomadaires à Saint-Gabriel de Brandon, en compagnie de sa fille, Louella.

hb_journaliste9-12 novembre: Assiste au premier congrès des journalistes de la province de Québec.

1947

février: Est vice-président du comité du projet de constitution de l’Ordre des journalistes de la province de Québec.

4 avril: Termine la rédaction de sa thèse de doctorat.

7 avril: Début de sa correspondance avec Wilson O. Clough, spécialiste de la littérature américaine de l’Université du Wyoming.

septembre: Publie dans la nouvelle encyclopédie Grolier un long article intitulé «Journalisme canadien-français».

octobre: Fait imprimer sa thèse sur les presses du Courrier et envoie à Wilson O.Clough les épreuves du chapitre sur le Nord-Ouest pour ses commentaires.

10-12 octobre: Assiste au 16e congrès de l’Association des hebdomadaires au lac Beauport, en compagnie de sa fille, Louella.

novembre: Fait parvenir à Helen Crane les épreuves du chapitre sur le Nord-Ouest pour ses commentaires.

décembre: sa future épouse Alice Sicotte, qu’il connaît depuis au moins 1943, fête 25 ans de service pour la compagnie Woolworth; elle est comptable et caissière à la succursale de Saint-Hyacinthe. Elle y travaillera jusqu’à ce que Bernard l’épouse en septembre 1957.

1948

hb_louelladébut février: Soumet, pour évaluation, la première tranche de sa thèse au doyen de la faculté des Lettres.

2 février: Tente, sans succès, de faire payer les coûts d’impression de sa thèse par la Fondation Rockfeller.

19 mars: Soutient avec succès, à l’Université de Montréal, sa thèse de doctorat intitulée « Le roman régionaliste aux États-Unis (1913-1940 ». Membres du jury: M. le chanoine Arthur Sideleau, doyen de la faculté des Lettres, et MM. Houpert et Vinay, professeurs à la même faculté.

26 mars: Refuse une offre de professeur de lettres au Bard College où son ami Artine Artinian enseigne.

printemps: Publie «Le Roman régionaliste du Sud-Ouest», dans la Revue de l’Université d’Ottawa.

mai: Publie «Le Roman de la Nouvelle-Angleterre», dans les Mémoires de la Société royale du Canada.

28 mai: Collation des grades de l’Université de Montréal au cours de laquelle Bernard reçoit son diplôme de doctorat. Ses filles Louella et Marcelle assistent à l’événement.

juillet: Son patron, Ernest-J. Chartier, est candidat unioniste aux élections provinciales ; cela l’oblige à annuler son projet de voyage à Vancouver où il devait assister à une rencontre de la Société royale du Canada. Chartier se fait réélire comme député du compté de Saint-Hyacinthe.

20-23 août: Assiste au 17e congrès de l’Association des hebdomadaires à Chicoutimi en compagnie de sa fille, Louella.

24 septembre: Bernard supprime l’intitulé de sa chronique «En marge des événements», tout en conservant son contenu. Ce geste officialise la mutation des brèves en propos éditoriaux, pratique qu’il avait introduite au milieu des années 1930. Amalgamée à l’éditorial qu’il signe de son nom, la chronique reste encore signée par ses seules initiales.

1949hb_these

mai: Avec notamment Claude Melançon, il participe au lancement d’une nouvelle revue, la revue Chasse et Pêche éditée à Granby et dirigée par J,-L. Dussault; il signera, jusqu’au printemps 1951, 18 articles dans ce mensuel qui seront repris en 1953 dans son ouvrage Portage et routes d’eau en Haute-Mauricie.

fin août: Wilson-O. Clough, de l’Université du Wyoming, rend visite à Bernard à Saint-Hyacinthe. Clough est un autre universitaire américain avec qui Bernard entretient une longue correspondance.

septembre: Publication, à ses frais, de sa thèse de doctorat aux Éditions Fides (387 p.); elle sera imprimée sur les presses du Courrier de Saint-Hyacinthe. Cette publication met en terme à ses études littéraires qui ont occupé presque tous ses loisirs depuis 1941.

14-16 octobre: Assiste au 18e congrès de l’Association des Hebdomadaires à Val David; sa fille Louella ne l’accompagne pas cette fois. C’est à cette époque que Louella, voulant se défaire d’un père trop autoritaire, quitte Saint-Hyacinthe pourt aller vivre chez une cousine à Montréal. Un an plus tard, Louella quitte le Canada pour s’installer au Vénézuela.hb_docteur_auteur

1950

9 février: Un des quatre délégués canadiens représentant les Hebdomadaires au Congrès international de la presse catholique à Rome, il s’envole pour un séjour de deux semaines en Europe (avec escales à Londres et à Paris).