1932-1936: Naturaliste et vulgarisateur scientifique
1932
décembre: Soumet un premier texte en tant que naturaliste à la revue Canadian Field-Naturalist qui paraîtra en avril 1933 (vol. 47 no 4), p. 75-76 sous le titre «Do Bullfrogs Eat Fish?».
9 décembre: Jugement est rendu dans la cause opposant Le Courrier de Saint-Hyacinthe à T.-D. Bouchard qui donne raison à ce dernier.
1933
Janvier: Dans le premier numéro de L’Action nationale dont il est le rédacteur en chef, il signe le texte de présentation, mais aussi un article qui se veut un plaidoyer en faveur des sciences naturelles, intitulé «Histoire naturelle et littérature»
Tout porte à croire que, lors de la dissolution de L’Action canadienne-française, les critiques qu’avait adressées Bernard à Groulx en janvier 1929 et les explications fournies par ce dernier ne sont pas sans lien avec sa nomination comme rédacteur en chef de L’Action nationale. Groulx était fort bien placé pour rappeler à Bernard qu’il en devait une à la cause canadienne-française.
2 janvier: Rédige une quinzaine de lettres pour demander des articles pour L’Action nationale.
6 janvier: Reprend de façon régulière sa chronique «En marge des événements» qu’il maintiendra jusqu’au milieu des années 1950 en les signant toujours de ses initiales. Si cette chronique était, au cours des années 1920, composée de brèves, soit des articles qui tiennent généralement en quelques phrases, Bernard les rallonge au fil des ans au point d’en faire des éditoriaux qui s’ajoutent à l’éditorial principal de la semaine qu’il continue à signer de son nom.
9 mars: Lauréat du concours d’action intellectuelle de l’ACJC (100$) pour son roman Dolorès (section littérature).
24 mars: Naissance de sa seconde fille, Marcelle, à Saint-Hyacinthe.
juillet: S’intéresse à la botanique; il a trouvé le nom français de plus de 250 fleurs qui croissent dans l’État de New York.
28 octobre: Participe au 2e congrès de l’Association des hebdomadaires à Montréal.
novembre: Prononce une communication à la Canadian Field-Naturalist, à Ottawa.
décembre: Signe son dernier texte en tant que directeur de la revue L’Action nationale dans la rubrique de «Vie de l’Action nationale».
15 décembre: Tombe gravement malade.
1934
5 janvier: Reçoit les derniers sacrements à l’Hôpital Saint-Charles de Saint-Hyacinthe.
mars: Publie un court texte dans la revue Canadian Field-Naturalist intitulé «Would a Mukrat Attack a Pike?», vol. 48, no 3, p. 53.
Printemps: Entreprend des démarches pour changer de carrière et devenir bibliothécaire.
9 mai: Son oncle par alliance, le sénateur E.W. Tobin, écrit une lettre le recommandant pour le poste de conservateur de la bibliothèque de l’Assemblée nationale à T.-D. Bouchard, alors président de la Chambre et qui, étonnamment, lui a donné son appui.
21 mai: Reprend progressivement son travail au Courrier.
23 juillet: Démissionne comme rédacteur en chef de L’Action nationale.
septembre: Le nouveau directeur de L’Action nationale, < Arthur Laurendeau remercie Bernard de son travail en tant qu’ex-directeur et évoque alors des problèmes de santé pour justifier son départ.
3 septembre: Visite à Saint-Hyacinthe du sénateur E.W. Tobin. À peu près au même moment, Bernard apprend que sa candidature de conservateur de la bibliothèque a été rejetée.
6-7-8 octobre: En raison peut-être de son long rétablissement, il ne participe pas au 3e congrès de l’Association des Hebdomadaires qui se tient à Québec.
novembre: Départ de A. J. Gaudreau comme président et gérant de la Compagnie d’Imprimerie et de Comptabilité de Saint-Hyacinthe, ce qui laisse Harry Bernard seul à la direction de l’entreprise éditrice du Courrier de Saint-Hyacinthe. Ce départ lui laisse le champ libre pour déplacer, à compter du 23 novembre, l’éditorial en page 3 afin de laisser la une à des nouvelles plus accrocheuses.
Publie, pour le Cercle des Jeunes Naturalistes, un article intitulé «Le tamia rayé» (tract no 12), tiré à l’époque à 25 000 exemplaires.
7 décembre: Décide de se retirer du comité de directions de L’Action nationale en invoquant ses tâches supplémentaires au Courrier. et en se disant frustré que l’on ait publié en juin 1934, pendant sa maladie et alors que son nom apparaît encore comme directeur, l’article de François Chantal qui se prononçait contre l’enseignement des sciences naturelles.
1935
janvier: L’Imprimerie Commerciale est absorbée par la Compagnie d’Imprimerie et de Comptabilité de Saint-Hyacinthe Ltée.
14 janvier: Albert Lévesque demande à Harry Bernard de lui envoyer «Montcalm se fâche», une nouvelle inédite faisant partie d’un recueil de nouvelles qui portera le même titre. Ce recueil, paru plus tard au cours de l’année, reprend neuf nouvelles déjà publiées dans La Dame blanche.
2 mars: Assiste au dîner de l’Association des Auteurs canadiens (section française) à Montréal.
2 juin: Indique qu’il ne voit pas l’intérêt qu’apparaisse encore son nom comme membre du comité de rédaction de L’Action nationale, alors qu’il n’assiste plus aux réunions.
28 juin: Écrit à Paul Gouin au sujet de son programme politique.
27-28-29 juillet: Pour une deuxième année consécutive, il ne participe pas au 4e congrès de l’Association des Hebdomadaires qui se tient à Chicoutimi.
septembre: Est en contact avec Jean Martineau, un des membres fondateurs de L’Action libérale nationale, et s’implique en politique au sein de ce mouvement.
Le Courrier de Saint-Hyacinthe est accusé par Le Clairon d’être à la solde de la Southern Canada Power, entreprise électrique opposée à la municipalisation des services électriques à Saint-Hyacinthe mise en place par T.D. Bouchard. À partir de l’automne, le débat politique entre Le Clairon et Le Courrier s’intensifie pendant plus d’un an en raison d’une succession d’événements politiques: élections fédérales de novembre, scandales associés au gouvernement Taschereau, élections municipales et provinciales de l’été 1936
septembre-octobre: Revoit avec Lévesque l’ébauche d’un fascicule de vulgarisation scientifique qui deviendra l’ABC du petit naturaliste canadien. Cette ébauche traitant des poissons est bien accueillie par Lévesque qui signe une entente avec Bernard pour la rédaction de dix fascicules de vulgarisation scientifique dont on prévoit un tirage de 10 000 exemplaires.
14 novembre: Écrit à Maurice Duplessis pour l’informer de sa campagne contre T.-D. Bouchard.
15 novembre: Signe un éditorial dans lequel il se prononce ouvertement en faveur de L’Action libérale nationale.
1936
mars: La Revue moderne réédite en version intégrale son roman Juana, mon aimée
avril: Publie, pour le Cercle des Jeunes Naturalistes, deux articles intitulés «L’écureuil volant ou polatouche» et «L’écureuil roux» (tracts no 19 et no 20).