1923: Rédacteur en chef du « Courrier de Saint-Hyacinthe »

 

janvier: La compagnie éditrice du Courrier de Saint-Hyacinthe, la Compagnie d’imprimerie et de comptabilité de Saint-st_courrierHyacinthe ltée, se réorganise à la suite de la fusion-absorption avec un hebdomadaire concurrent maskoutain, La Tribune, ce qui l’amène à se chercher un rédacteur en chef. Un nouveau président du conseil d’administration est également nommé, le facteur d’orgues Claver S. Casavant, et l’actionnariat de l’entreprise, nous dit l’éditorial du 6 janvier, est renouvelé avec l’arrivée d’«amis de la bonne presse … qui ont acheté la très grande majorité des parts». Selon toute vraisemblance, c’est à cette époque que Mgr Desranleau, membre du clergé maskoutain, devient l’actionnaire majoritaire de la compagnie.hb_contrat_400

L’éditorial de cette journée-là précise la nouvelle orientation du journal qui sera FRANCHEMENT CATHOLIQUE. Sans être l’organe officiel du clergé maskoutain, le journal «sera catholique en ce sens qu’il suivra en tout la doctrine, les principes et les directions de l’Église. Nous ne voulons en rien nous éloigner de ce que pensent et veulent le Pape et les Évêques».

 

février: Publie, dans L’Action française, un premier texte de critique littéraire, ce qui amorce une longue collaboration avec cette revue dont l’âme dirigeante est Lionel Groulx. Tantôt ce seront de longs articles sur des sujets d’actualité, comme l’influence nocive du cinéma sur la société canadienne-française, à d’autres occasions, il contribue à la chronique «Les Livres» en présentant succinctement des ouvrages récents. Certains des longs articles seront repris dans son ouvrage d’Essais critiques publié en 1929.

 

16 avril: Mariage avec Louella Tobin à Ottawa où elle vivait depuis quelque temps chez trois de ses frères. Son épouse, née le 11 mars 1900, est la 14e et dernière enfant de John et de Mary Tobin. Louella est la nièce de l’homme d’affaires, député libéral fédéral et futur sénateur, E. W. Tobin. La célébration a lieu un lundi, comme c’est la coutume à cette époque. Les témoins sont Henri Lemieux et Leonard Tobin. Bernard, qui interrompt pendant deux semaines sa chronique régulière au Droit, part en voyage de noces avec sa conjointe.Le couple s’arrête à Saint-Hyacinthe le samedi 21 avril.

14 mai: Signe un contrat avec Le Courrier de Saint-Hyacinthe à titre de rédacteur en chef. Ce contrat est signé par le président du conseil d’administration C.S. Casavant. Une des clauses lui accorde une part des éventuels bénéfices. Comme Bernard l’affirme lui-même dans ses mémoires, son départ d’Ottawa est essentiellement provoqué par les faibles possibilités d’avancement au Droit dont le rédacteur en chef, Charles Gautier, guère plus vieux que lui, risque de demeurer longtemps en poste.

4 juin: Publie, en ce lundi, son dernier article au Droit et amorce une très longue carrière au Courrier de Saint-Hyacinthe, en assumant la direction du journal tandis que la gérance de l’entreprise éditrice du journal est confiée à A.J. Gaudreau. Bernard rédige, comme il se doit, les éditoriaux et une chronique politique satirique sous le nom de plume de L’Illettré où il s’en prend à un journal concurrent libéral, Le Clairon du député et maire de Saint-Hyacinthe T.-D. Bouchard;il poursuit cette chronique jusqu’en septembre 1923 et la reprendra à quelques reprises en 1924.

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En page éditoriale, Bernard insère également une chronique qu’il maintiendra pendant plus de 30 ans, appelée «En marge des événements». Cette chronique composée de courts articles est un calque de celle qu’il rédigeait au Droit, et touche à des degrés divers aux actualités internationales, nord-américaines et canadiennes. Très rapidement, elle se concentre surtout sur l’actualité socio-politique et littéraire canadienne et québécoise.

septembre: Soumet un premier article, «L’Avenir du roman canadien», à Lionel Groulx pour publication dans L’Action française.